Lire une Carte "IGN"

Principes de la carte et apprendre à la lire !

Une carte est la représentation symbolique (contrairement à une photo satellite) d’un territoire géographique, visant à concentrer le maximum d’informations de toute nature. Il existe bien des types de cartes spécialisées (marines, routières, géologiques, touristiques, etc.), mais, pour un usage général,c’est la carte topographique qui donne le plus d’informations.

La carte répond à un certain nombre de normes et de conventions :

 Échelle.

C’est le rapport entre la distance réelle et celle qui la représente sur la carte : 1 cm sur une carte au 1/100 000 correspondra à 100 000 cm (soit 1 km) de terrain réel. Selon l’usage qu’on en fait, on a recours à des cartes d’échelles différentes. Les cartes topographiques les plus précises sont au 1/25 000 (1 cm = 250 m) et sont, naturellement, les plus riches en détails.

 Projection. La terre est ronde, la carte est plane. Cela entraîne la nécessité d’un système de projection de la surface terrestre. Dans la pratique et pour des cartes à petite échelle, l’utilisateur n’a guère à s’en préoccuper.

 Orientation. Le mot même vient de ce que les cartes médiévales avaient l’est à leur sommet. Dans les cartes modernes, c’est le nord qui est toujours placé en haut.

 Coordonnées. Les cartes précises permettent de retrouver les coordonnées géographiques d’un lieu selon différents systèmes : pour les cartes de l’Institut géographique national, latitude et longitude (en grades et en degrés) et les coordonnées métriques Lambert et UTM.

 Courbes de niveau. La troisième dimension, l’altitude, nous est indiquée par les courbes de niveau ou isohypses : des lignes fictives d’altitude égale. Elles sont espacées de dix ou vingt mètres ; plus elles seront rapprochées, plus le terrain sera raide. Bien lire le relief à l’aide des courbes de niveau demande une certaine habitude. Pour les rendre plus " parlantes ", un ombrage fictif (comme si le soleil était au nord-est !) est souvent ajouté.

 Légende. Elle explicite en partie les symboles utilisés par la carte.

Pour préparer vos randonnées avec une carte IGN, vous pouvez consulter gratuitement le site geoportail.fr. Ce site offre une vue satellite ainsi que les cartes IGN jusqu'à 1:25000 que l'on peut superposer à la vue satellite.

http://www.geoportail.gouv.fr/accueil

Ce que nous indique une carte

Tout… ou presque ! Laissons de côté les cartes spécialisées pour nous concentrer sur les cartes topographiques, les plus complètes pour un usage général.

Outre les toponymes, dont la lecture va de soi, on y trouvera des indications sur la géographie physique (relief, type de roches, glaciers, névés, grottes, falaises, éboulis, plage…), l’hydrographie (en bleu : sources, ruisseaux temporaires ou permanents, lacs, marécages…), la couverture végétale (en vert : vergers, forêts de feuillus ou de conifères, prairie…), l’occupation humaine (en noir : villages, fermes isolées, églises, usines…), les communications (sentier pédestre, chemin carrossable, autoroute, voie de chemin de fer…), les indications administratives (limites de commune, chefs-lieux, mairie…), l’environnement et le tourisme (parcs et réserves naturelles, forêts domaniales, gîtes et refuges, sentiers de grande randonnée…), enfin des indications proprement cartographiques (points trigonométriques, cotes d’altitude, repères géodésiques).

Toutes ces données, et bien d’autres, sont représentées par des symboles ou des sigles pas toujours parlants : connaître ceux-ci est donc fondamental. L’I.G.N. publie une plaquette qui les recense de manière plus exhaustive que la légende de la carte.

Connaître ces symboles ne suffit certes pas : pour apprendre à " voir " la carte, il faut sans cesse passer du paysage à sa représentation afin d’intégrer intuitivement celle-ci. Inversement, des détails représentés sur la carte éclaireront le paysage visible. Ce va-et-vient est sans doute le plus important pour celui qui veut progresser dans l’art de lire une carte : ce n’est pas en laissant celle-ci dans le sac qu’on y parviendra ! Unprotège-carte, suspendu au cou, est la meilleure solution pour l’avoir toujours sous les yeux.

Se repérer sur une carte

La première chose à faire est d’orienter la carte, en faisant coïncider son nord virtuel avec le nord réel  : le mieux est de s’aider d’une boussole, à la rigueur du soleil. On place la boussole sur la carte, l’aiguille coïncidant avec le nord de la couronne. On fait alors tourner la carte jusqu’à ce que l’aiguille indique aussi le nord de la carte.

Une fois la carte orientée, on peut assez aisément y repérer des points caractéristiques (église, rivière, colline…) qui permettent soit de trouver sa direction de marche, soit de savoir où l’on est.

On peut en procédant à l’inverse relever la direction (l’azimut ) du point vers lequel on veut se diriger : pour cela, placer la boussole sur la carte à l’endroit où l’on est, en faisant coïncider l’aiguille, le nord de la couronne et celui de la carte.

Dirigez la flèche de la plaquette vers le point à atteindre sur la carte. Il ne vous reste plus, carte repliée, qu’à vous diriger vers la direction indiquée par la flèche, tout en orientant l’appareil afin que l’aiguille corresponde avec la direction du nord sur la couronne de la boussole.

Attention cependant : la carte, aussi précise soit-elle, n’est pas le territoire. Elle n’est pas exempte d’erreurs, notamment parce que le paysage change  : routes, maisons, terrains agricoles redevenus friches, sentier nouveau ou disparu, etc.

D’autre part, les cartes sont de nos jours dessinées d’après des photographies aériennes, avec un complément d’enquête sur le terrain. Les éléments à découvert y seront mieux indiqués que ceux protégés par une couverture forestière. Ensuite, même au 1/25 000, la carte n’indique pas tout, notamment en terrain très accidenté, et on sera parfois surpris qu’une forte montée, un coude du sentier ou un petit méandre du ruisseau y soit à peine visible  ! Enfin, une carte au 1/25 000 ne couvrira qu’un territoire restreint, ce qui oblige souvent soit à prendre une carte à plus grande échelle (donc plus imprécise), soit à emporter plusieurs cartes.

Conclusion

Lire une carte est difficile, car on y trouve de très nombreuses informations, mais sous forme symbolique et peu intuitive. Pour apprendre à la lire, il faut non seulement connaître ces symboles, mais aussi les faire correspondre au paysage. A ces conditions, l’art de la carte cesse d’être un pensum pour devenir rapidement un plaisir !

http://www.ign.fr/

 

Le quiz: Avez-vous retenu la leçon?

 
 
1 Qu’est-ce qu’une carte à petite échelle ?

 Une carte qui représente peu de territoire (comme celles au 1/25 000)
 Une carte qui représente un grand territoire (comme celle au 1/1 000 000)
 Une carte de petite taille

2 Comment est éclairée une carte ?

 Avec le soleil au sud-est, comme le matin
 Avec le soleil au sud-ouest
 Avec le soleil au nord-est

3 Plus les courbes de niveau sont serrées, plus…

 le terrain est raide.
 le terrain est peu pentu.
 cela dépend de l’espacement des courbes.

4 A quoi correspond 1 cm sur une carte au 1/25 000 ?

 250 centimètres
 250 mètres
 250 kilomètres

5 Quel type de carte dois-je me procurer pour effectuer une randonnée pédestre ?

 Une carte topographique à petite échelle
 Une carte topographique à grande échelle
 Une carte géologique

6 D’où vient le mot « orientation » ?

 Du fait que les cartes étaient au départ dirigées vers l’est (l’Orient).
 Du fait que les marins cherchaient à se repérer par rapport à l’est.
 Il rappelle que les cartes nous viennent de l’Orient.

 Résultats page suivante !! ==> 

 

RESULTATS DU QUIZ !

1 Qu’est-ce qu’une carte à petite échelle ?

 Une carte qui représente peu de territoire (comme celles au 1/25 000)

2 Comment est éclairée une carte ?

Avec le soleil au nord-est

3 Plus les courbes de niveau sont serrées, plus…

le terrain est raide.

4 A quoi correspond 1 cm sur une carte au 1/25 000 ?

250 mètres

5 Quel type de carte dois-je me procurer pour effectuer une randonnée pédestre ?

Une carte topographique à petite échelle

6 D’où vient le mot « orientation » ?

 Du fait que les cartes étaient au départ dirigées vers l’est (l’Orient).

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